« Viens, ma toute belle, viens… » Ct 2, 10-13
C’est le 2 octobre 2004, en la fête des Saints Anges-Gardiens, qu’à l’église de notre petit village de Teyssières eut lieu cet événement si important pour notre communauté : la première sœur de la Vierge Missionnaire à faire des vœux perpétuels ! Près de 300 personnes dont les parents, la famille et des amis d’enfance de Sr Paésie du Cœur de Jésus et de Marie prirent part à la célébration. Tous eurent la joie d’admirer le témoignage rayonnant de notre sœur, témoignage du mystère nuptial de la femme consacrée, épouse du Christ-Époux. Elle reçut en ce jour un anneau en or blanc, signe de cette consécration et fut ‘toute parée pour le Roi’, couronnée de magnifiques roses blanches fraîches, évocation de l’Esprit Saint et gage de la liturgie du Ciel. Le Père Jean-Marie Gache, délégué épiscopal pour la vie religieuse, était mandaté par notre Père évêque pour présider et recevoir les vœux perpétuels de Sr Paésie.
Voici quelques extraits de son homélie : « Viens, ma toute belle, viens… » (Cantique des Cantiques 2, 10-13)
« Je te salue favorisée de Dieu, pleine de grâce … » Cette adresse du messager de Dieu à Marie, nous pouvons, à travers cette profession l’accueillir particulièrement pour toi, Paésie – favorisée de Dieu. Le Seigneur est avec toi, ne crains pas … Ce don gratuit, qui s’origine dans ton baptême, t’est donné comme grâce pour toute l’Église … Aujourd’hui tu fais profession perpétuelle, répondant à un appel longtemps médité, ces 15 ans de vie du Carmel – un peu plus ‘classique’ et avec ces années vécues ici où, avec d’autres qui t’ont rejointe maintenant, se dessine peu à peu cette communauté en fidélité à la grâce particulière qui lui est donnée … Dans ces vœux perpétuels, le Seigneur t’appelle à une fidélité inventive, parce que toute fidélité refuse le ronron, refuse de se laisser piéger par l’habitude. Une fidélité inventive qui va se décliner selon trois vœux auxquels tu t’engages : une pauvreté joyeuse, une obéissance intelligente, et une chasteté féconde. Ainsi la vie religieuse, dans cet appel à la pauvreté, à l’obéissance et à la chasteté est un don fait à toute l’Église. N’y a-t-il pas d’ailleurs un lien entre la fidélité du mariage et la fidélité dans la vie religieuse ? Elles s’appellent l’une l’autre, elles se confortent, elles ont à s’épauler, pour être dans le monde un témoignage fort du dessein d’amour de Dieu. Comment cela se fera-t-il ? Nous savons que c’est au-dessus de nos forces, que cela ne peut qu’être un don gratuit. Et je voudrais souligner que si sœur Paésie est là, c’est parce qu’elle a beaucoup reçu. À commencer de ses parents, qui ont la joie d’être ici. Sans eux, sans tout ce qu’elle a reçu d’eux et de bien d’autres évidemment, elle ne serait pas là ce soir. Alors ce don, il continue … Nous fêtons Marie, Temple de Dieu. Elle est celle qui a reçu l’Esprit. Elle est celle qui a laissé s’incarner en elle la Parole. Cette Parole toujours à recevoir, toujours à méditer comme Marie, toujours à contempler, à mettre en pratique. Voilà le premier moyen ! Et le second, c ‘est ce que nous allons vivre maintenant. C’est l’Eucharistie… partage du pain qui nous situe avec le Christ et, avec Marie, dans le don de nous – mêmes, par amour corps livré et sang versé… Je voudrais terminer en nous demandant à tous de prier pour votre petit Carmel qui est en chemin. Que dans l’Esprit, dans la méditation de la Parole, dans la patience et le discernement il puisse grandir ! Il est en chemin avec Marie, alors… il ne risque que le meilleur ! Amen.
Extrait de l’Avenir en Marie n° 10 octobre 2004