Un nom : Carmel de Marie Vierge Missionnaire

Le nom de la communauté, « Carmel de Marie Vierge Missionnaire », résume notre propos de vie :

Carmel

La communauté s’enracine dans la tradition spirituelle du Carmel, placé sous la protection de Marie, Notre-Dame du Mont-Carmel, dont nous portons le scapulaire. Une autre figure importante est celle du prophète Elie, qui nous invite à nous tenir sans cesse en présence du Dieu vivant : « Il est vivant, le Seigneur devant qui je me tiens ! » (1 R 17, 1). A l’école des saints du Carmel, nous vivons chaque jour l’oraison, qui est « une relation intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec Celui dont on se sait aimé » (Thérèse d’Avila). Aspirant, sous la motion de l’Esprit Saint, à la prière continuelle, nous tendons à vivre l’esprit d’oraison : « un cœur à cœur qui dure nuit et jour » (Thérèse de Lisieux), présents au Dieu vivant qui habite en notre âme.

Marie

Marie est le cœur de la communauté. C’est par elle et en elle que nous voulons être conformés à l’image du Christ, en vivant chaque instant de notre vie sous son regard maternel et unis à son Cœur, et en nous laissant offrir par elle à l’Amour Miséricordieux.

La vie mariale s’incarne au moyen du rosaire quotidien et de la lectio-mariale-oraison, une forme d’oraison vécue en Marie par laquelle nous commençons chacune de nos journées.

Vierge

En lien avec le mystère de l’Annonciation, ce terme évoque à la fois la vie consacrée, et la vie contemplative au désert.

Conduits par l’Esprit au désert pour suivre le Christ avec Marie, Vierge Missionnaire, notre vie est « cachée en Dieu avec le Christ » (Col 3, 3). « Méditant jour et nuit la Loi du Seigneur et veillant dans la prière » (Règle du Carmel), nous voulons nous tenir en Eglise, pour tous les hommes, en présence du Dieu vivant. Cherchant son Visage dans le silence et la solitude du cœur, à travers la lectio mariale et l’oraison, nous nous laisserons saisir et envoyer par l’Amour pour découvrir aux hommes le visage de ce Dieu qui les cherche.

Gardant avec Marie les yeux du cœur fixés sur Jésus, nous entretenons en nous un regard contemplatif théologal. Cherchant dans la foi, l’espérance et l’amour, le sens profond de chaque événement, nous donnons dans le secret de notre cœur un sens missionnaire à tout ce que nous vivons et faisons.

Missionnaire

En lien avec le mystère de la Visitation, ce terme évoque autant la mission ponctuelle que nous vivons de manière contemplative, que la dimension missionnaire de la vie contemplative elle-même. La vie consacrée est aussi missionnaire. Comme le dit le Catéchisme de l’Église Catholique : « Ceux qui professent les conseils évangéliques ont (…) d’abord pour mission de vivre leur consécration » qui est un témoignage eschatologique pour le monde, un signe d’espérance. Notre vie annonce le Royaume qui vient.

La mission, c’est ensuite notre vie de prière et d’intercession pour le monde et les nombreuses intentions qui nous sont confiées quotidiennement. Nous sommes appelés à « veiller » dans la prière, à garder nos bras levés vers le Ciel comme des petits « Moïses » pour que Dieu remporte la victoire. C’est aussi la mission sur place par l’accueil et l’écoute de ceux qui viennent se ressourcer au désert.

Ce sont enfin diverses formes de missions extérieures vécues dans le style de la nouvelle évangélisation selon les appels que nous recevons : missions paroissiales, rencontres de jeunes, témoignages, enseignements, catéchèses, animation de veillées de prière, de pèlerinages, JMJ, évangélisation de rue, etc. Ces missions, suscitées par l’Église, peuvent avoir lieu aussi bien localement que plus loin.

En toutes ces formes de missions notre finalité est de faire toucher le mystère de la Miséricorde plus forte que toutes les désespérances de l’homme, d’amener les personnes rencontrées à découvrir la Présence du Dieu Vivant en elles par l’expérience de l’oraison, et de témoigner de la bonne nouvelle de la voie d’enfance spirituelle vécue en Marie. Nous sommes appelés à en faire connaître les témoins et leurs écrits, à transmettre leurs enseignements, et surtout à en vivre nous-mêmes, car nous ne serons crédibles que si nous vivons effectivement ce dont nous voulons témoigner. Comme l’écrivait Saint Jean-Paul II « Le missionnaire doit être un contemplatif en action. S’il n’est pas contemplatif, il ne peut annoncer le Christ d’une manière crédible. Il est témoin de l’expérience de Dieu ».

Voie d’enfance mariale

Van a vécu la voie d’enfance évangélique en Marie, « comme un tout petit dans les bras de sa mère » (Psaume 130). C’est pourquoi le cœur du charisme de la Vierge Missionnaire peut se résumer dans l’expression « la voie d’enfance mariale » que nous sommes appelés à vivre à sa suite, et à en témoigner comme d’un chemin sûr qui conduit au cœur de Dieu, à la sainteté qui est la vocation de tous les baptisés. C’est la voie d’enfance de la petite Thérèse vécue dans un abandon total entre les mains de la Vierge Marie, afin qu’elle nous offre tels que nous sommes au feu de l’Amour Miséricordieux qui nous fera saints, à l’Esprit Saint qui nous consumera et « nous transformera en flammes d’amour » (Thérèse de Lisieux, Lettre 197). C’est une mise en pratique de la doctrine développée en particulier par Saint Louis-Marie Grignon de Montfort dans le Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge, qui était le livre de chevet de Saint Jean-Paul II. Sa devise « Totus Tuus » (« Je suis tout à Toi ») en était le résumé, et toute la vie du saint pape comme celle de Van en prouve l’étonnante fécondité.

Cinq visages majeurs

Marcel Van

Sainte Thérèse de Lisieux

Saint Elie

Sainte Élisabeth de la Trinité

Saint Jean-Paul II