Frère Raphaël

Depuis dimanche 3 avril 2022, jour du renouvellement de ses vœux, Frère Nicolas-Van a changé de nom, il s’appelle désormais : Frère Raphaël.


Bonjour à tous, chers amis de la Vierge Missionnaire ! Vous me connaissez probablement déjà de près ou de loin, en tous cas au moins en photo ! Aussi, hormis le fait que vous ayez remarqué que j’ai le teint bronzé et que je m’appelle Frère Raphaël, peut-être auriez-vous envie de me demander : « Que dis-tu de toi-même ? ».

Mon teint bronzé me vient de l’île de la Réunion où je suis né en 1980, et où j’ai passé les 21 premières années de ma vie. Baptisé bébé au sein d’une famille catholique de tradition, mais non pratiquante, j’en ai reçu les valeurs et beaucoup d’amour.
Cependant, chez l’enfant que j’étais, une soif d’absolu et de vérité demandait à être comblée. Mon âme souffrait d’un grand vide que je devais chercher à remplir plus tard, vers l’âge de 15 ans, par l’usage de drogues. Cette période dura environ 5 ans, et c’est le vécu d’un contact avec le monde spirituel qui m’ en fit progressivement sortir. Le problème, c’est que même si le Christ était présent au cœur de cette expérience, j’avais été premièrement rejoint par des influences de type Nouvel-Âge.
Privé du gouvernail de la foi, je ne tardais pas à m’ égarer jusqu’à me mettre en danger au point de me perdre complètement.
Je dois mon salut à la seule miséricorde du Christ qui, venant lui-même à mon secours, me permit d’être arraché aux griffes de l’enfer.
Ma conversion ne s’est certes pas faite en une fois, mais avec beaucoup de patience, le Seigneur parvint à me ramener dans le giron de l’église en 2013. J’étais alors ouvrier en boulangerie bio dans le Tarn.
Bientôt, je demandai à recevoir la Confirmation, et, redoublant d’ardeur à rechercher la volonté de Dieu, je passais tous mes congés en pèlerinages et retraites spirituelles.
C’est en juillet 2015 qu’à Paray-le-Monial, je reçus la grâce de répondre « oui » à l’appel que le Seigneur m’avait déjà plusieurs fois adressé.
Le mois d’août suivant, libéré de mes obligations professionnelles à cause d’un incendie ayant détruit la boulangerie où je travaillais, je partis en pèlerinage autour de la France en vue de trouver une communauté d’accueil.
Ma rencontre avec la Vierge Missionnaire, au cours du Festival Marial à Notre-Dame du Laus, eut lieu fin août à cette occasion.
Quel choc ! Une communauté semi-érémitique vivant des temps ponctuels de mission ! Exactement ce que j’avais dans le cœur ! Et plus je lisais leur prospectus de présentation, plus je me sentais en résonance !
Juste après le festival, ma venue à la communauté confirma mon intuition si bien que fin septembre, j’y revenais en vue de commencer un chemin de discernement vocationnel et le 13 avril 2019, veille des Rameaux, je prononçai mes premiers vœux.
Quel mystère que celui de la vocation !
Personnellement, je l’ai vécue comme un appel à marcher sur les eaux, auquel je n’ai accepté de répondre que parce que j’y ai reconnu la voix du Bon Pasteur. Un saut énorme dans la foi ! Mais plus j’avance sur ce chemin, plus je dois reconnaître combien il est bon de se laisser aimer et conduire par le Christ doux et humble. Parce qu’il nous mène au large, et qu’en comparaison de sa tendresse, toutes les consolations de la terre sont comme rien !
Frère Raphaël