« De la scène à la Cène »

Six mois après son ordination diaconale, notre frère Marie-Van a été ordonné prêtre le premier mai 2005 en la cathédrale de Valence par Mgr Lagleize, en présence de Mgr Marchand, évêque émérite de Valence qui, voilà quelques années déjà, a accueilli la communauté du Carmel de Marie Vierge Missionnaire dans son diocèse, de Mgr Despierre, évêque émérite de Carcassonne et d’une cinquantaine de prêtres et de diacres.

Des frères de la communauté Saint-Jean, de nombreux membres du Studium et de l’Institut Notre-Dame-de-Vie, une délégation Jeunesse-Lumière conduite par Daniel-Ange, s’étaient déplacés pour entourer notre frère.

La cathédrale était remplie de fidèles et d’amis venus de toutes parts : du diocèse, des quatre coins de la France, mais aussi de Pologne, d’Autriche, de Suisse, d’Allemagne, d’Italie… Aux premiers rangs, la famille, les chers parents de Marie-Van, comblés et jubilants dans l’action de grâce ; la communauté du Carmel de Marie Vierge Missionnaire (frères, sœurs, laïcs) heureuse d’accueillir en son sein, un nouveau prêtre.

« Quelle grâce pour nous et pour notre temps ! » disait Mgr Lagleize dans son homélie. Dieu nous donne un prêtre pour « être le signe sacramentel de la présence du Christ », continuait-il. Ce don nous est fait pendant l’année de l’Eucharistie demandée par notre Saint-Père Jean-Paul II… Dieu nous donne un prêtre pour nous donner, par lui, son Fils Jésus !

« Quel mystère ! nous confie Marie-Van : appelé, tout pauvre et fragile, à témoigner de la miséricorde divine, mieux, à la communiquer ; à donner aux hommes la vie de Dieu ; à servir, comme ami du Christ, les enfants bien-aimés du Père, par l’Eglise, en Eglise… »

Eh oui !… « De la scène à la Cène ! » l’ancien régisseur général et directeur de la scène de l’Opéra de Monte-Carlo est devenu serviteur du Christ livré dans le pain et le vin. Des lumières artificielles des spots, il est passé à la lumière de la Sagesse divine livrée dans sa Parole ; de la musique de l’orchestre caché dans la fosse, à la musique silencieuse du Verbe de Dieu murmurant à son cœur et à tous les cœurs : « Je t’aime » ; d’un bonheur éphémère, le temps d’une « représentation », au Bonheur éternel « rendu présent » entre ses mains : « Ceci est mon corps livré pour vous – Ceci est mon Sang versé pour vous. » Quel don merveilleux !

Après cette émouvante célébration, nous avons partagé le verre de l’amitié dans les locaux prêtés par les sœurs du Saint Sacrement. Tandis que nous nous désaltérions, notre père Marie-Van a commencé à bénir tous ceux qui, nombreux, le lui demandaient. Quelle effusion de grâces sur chacun ! Personne ne l’oubliera.  Après ce partage, la famille, la communauté et les proches amis se sont retrouvés à Chabeuil, chez nos frères et sœurs CPCR qui mettaient à notre disposition la salle Jean-Paul II pour le repas et la fête. La salle et les tables étaient merveilleusement décorées. Ces dernières étaient orientées vers une scène où les uns et les autres offrirent à Marie-Van et aux invités une chanson, une danse, un sketch, et cela bien tard dans la nuit… ou bien tôt ! Le lendemain fut encore un grand jour : la première… la toute première messe dans la petite église de Teyssières… Deux cent personnes, au moins, y assistaient. Ce fut encore très beau et très touchant : Marie-Michel, par son homélie enflammée, fit couler beaucoup de larmes et à la consécration, l’émotion de Marie-Van fut communicative.

Après cette nourriture céleste, nous sommes passés aux nourritures terrestres. Au Val Saint-Joseph, entre les maisons du Pradier, tout le monde s’est installé en plein air pour pique-niquer, partager jusque tard dans l’après-midi.

Encore merci aux parents et amis, aux frères et sœurs de la communauté qui, par leur généreux dévouement, contribuèrent à la réussite de cette belle fête ecclésiale et familiale !

Pour finir, laissons la parole à notre frère et père Marie-Van quelques jours après son ordination : « Tout commence. L’Aventure inaugurée à ma conception, se précise à l’horizon, mystère de l’exister où je me reçois en profondeur comme donné par Dieu à la communauté (…) Tout à Jésus, son Fils, c’est maintenant que je suis libre. Puissè-je, avec et en Marie, rester fidèle au don inestimable de l’Esprit ! »

Sœur Paésie – Extrait de l’Avenir en Marie n° 11, octobre 2005